En France métropolitaine, de 1900 à 2000, les températures ont déjà augmenté de 1,5°C. Depuis, cette hausse se poursuit, à un rythme effréné. Le réchauffement est enclenché et ses premières conséquences sont déjà bien visibles.
Les données fournies par Météo France offrent des estimations précises de la situation de votre commune dans quelques décennies. Il est alors possible de comparer le climat que vous avez connu hier, entre 1976 et 2005 (il s’agit de la période de référence pour toutes les comparaisons de cet article) à celui que vous vivrez demain, autour de 2050.
Les projections reposent sur trois scénarios différents :
Le réchauffement climatique est le plus limité possible, grâce à une réduction drastique, mondiale et immédiate des émissions de gaz à effet de serre. Entre 1976-2005 et la seconde moitié du XXIe siècle, les températures augmentent en France métropolitaine jusqu’à 1,6°C dans la partie du territoire la plus touchée.
Le plus proche des politiques actuelles de certains pays, dont la France. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne commencent à décroitre qu'aux alentours de 2050. Les températures augmentent jusqu’à +2,2°C d'ici la seconde moitié du siècle.
Dans la plupart des pays, les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître. Le réchauffement reste incontrôlé. Jusqu’à +3°C d’augmentation des températures d'ici la seconde partie du XXIe siècle
Température moyenne
Sur le territoire de votre commune, la moyenne annuelle des températures enregistrées entre 1976 et 2005 était de 14 °C.
Selon le scénario intermédiaire du réchauffement, d’ici la moitié de ce siècle, cette moyenne aura augmenté de 1,6 °C.
En prenant en compte les deux autres scénarios du réchauffement climatique (optimiste et pessimiste), l'évolution des températures sera comprise dans votre commune entre +1,1 °C et +2,4 °C.
Cette augmentation des températures place votre commune dans la moyenne de France métropolitaine. 57 % du territoire se réchaufferont plus rapidement que votre commune.
Une anomalie de température n’est pas qu’un chiffre. Même pour les communes qui se réchauffent le moins, quelques dixièmes de degrés de variation peuvent conduire à déstabiliser un système climatique fragile. Avec des conséquences telles que des vagues de chaleur plus longues, des sécheresses fréquentes ou encore des événements climatiques violents (incendies, inondations, canicules) plus fréquents. Autant d'événements climatiques pouvant avoir de graves conséquences sanitaires, rendre des territoires plus dangereux ou encore bouleverser des pans entiers de l'agriculture.
Jours anormalement chauds
Moyenne 1976 - 2005
Conséquence directe du réchauffement global, l’ampleur des bouleversements à venir peut également être mesurée par l’augmentation du nombre de jours anormalement chauds, lorsque la température du jour est supérieure de 5°C ou plus à la normale.
Alors qu’au début du siècle, ce nombre de jours était d’environ 42 par an dans votre commune, il pourrait, selon le scénario intermédiaire de réchauffement, augmenter de 100 % pour atteindre 82 jours chaque année en milieu de siècle.
Dans le meilleur des cas, l'augmentation serait contenue à un total de 65 jours, mais si les émissions de gaz à effet de serre restent incontrôlées, 99 journées pourraient être anormalement chaudes chaque année.
Lorsque plus de cinq jours consécutifs sont anormalement chauds, on parle de vagues de chaleur, un phénomène qui survient tout au long de l'année et dont la fréquence augmente déjà aujourd'hui. D'ici la fin du siècle, à l'échelle de la France, leur nombre pourrait doubler dans le meilleur des cas, alors que si rien n'est fait pour ralentir le réchauffement, les Français en vivront jusqu'à dix fois plus. Les étés seront eux plus longs qu'aujourd'hui.
Jours chauds ( >25°C)
Moyenne 1976 - 2005
97
Dans votre commune, le nombre de journées estivales, où la température dépasse 25°C, passera lui de 69 jours par an en moyenne à 97 jours.
Selon les deux autres scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, le nombre total de jours chauds sera autour de 2050 compris entre 82 jours et 105 jours.
Avec la crise climatique, la fréquence des événements météorologiques extrêmes augmente. En premier lieu les canicules, qui sont de plus en plus régulières. Elles se définissent notamment par l’enchaînement de jours anormalement chauds l’été, mais également par des nuits "caniculaires", où la température ne redescend pas sous les 20°C, empêchant alors le corps humain de correctement se reposer.
Nuits caniculaires (nuit > 20°C)
Moyenne 1976 - 2005
Avec 13 nuits caniculaires par an au début du siècle, votre commune fait aujourd'hui partie des 10% du territoire les plus touchés.
Dans le futur, leur nombre augmentera en moyenne jusqu'à 34 au total par an.
Selon le cas d'un réchauffement contenu, 24 nuits seront caniculaires chaque année, alors que le scénario pessimiste en prévoit jusqu'à 44.
En 2019, le record absolu de température mesurée en France a été battu dans le Gard, avec 45,9°C enregistrés. Soit plus de 10°C de plus que la barre fixée par Météo France pour définir une journée extrêmement chaude, avec plus de 35°C au thermomètre.
Votre commune faisait déjà partie au début du siècle des 25% du territoire les plus touchés, avec des jours extrêmement chauds une fois ou plus chaque année. Leur fréquence augmentera encore, pour atteindre de 3,9 à 9,8 par an en moyenne.
Journées extrêmement chaudes ( >35°C)
A l’autre bout du spectre climatique, les jours de gel sont de moins en moins réguliers en France. En montagne, cette raréfaction du grand froid contribue à fragiliser les structures rocheuses, et rend plus incertaine la présence de neige. Dans les zones de culture, ce phénomène de gel non régulier, couplé à des hivers de plus en plus doux, menace directement les plantes : les températures douces favorisent le «débourrement» de la végétation, qui sort plus tôt de sa dormance hivernale et bourgeonne. Puis l'arrivée d'un épisode de gel tardif vient détruire cette végétation, à un moment où elle est particulièrement vulnérable.
Tandis que dans votre commune, il gelait en moyenne 24 jours par an, ce chiffre devrait diminuer de 33 % à 58 %, pour atteindre de 16 à 10 jours de gel par an dans le futur.
Jours de gel (<0°C)
Toutes les évolutions présentées dans cet article reposent sur des moyennes sur des périodes de trente ans, pour le passé comme le futur. Ainsi, si certaines années les conséquences du réchauffement climatique seront moins visibles, durant d'autres périodes les anomalies de températures et toutes les conséquences liées pourront largement dépasser les moyennes prévues.